L'islam n'interdit pas d'accumuler des richesses ou de devenir millionnaire ou milliardaire, pour autant que l'on respecte les règles islamiques relatives à l'acquisition et à la dépense des richesses. Le système économique islamique repose sur des principes qui concilient la recherche du profit et les valeurs éthiques applicables à toutes les époques.

Dans le monde d'aujourd'hui, dominé par le profit, l'islam offre une alternative équilibrée, permettant la réussite matérielle sans sacrifier les valeurs humaines ou la justice sociale.

Dans cet article, nous examinerons comment la richesse peut être atteinte en appliquant les principes économiques islamiques, à l'aide d'exemples de personnages historiques notables tels qu'Abdur-Rahman bin Awf et Uthman bin Affan.

Les principes économiques islamiques dans le monde contemporain

  • Justice et équité: La justice est la pierre angulaire de l'islam. L'usure (l'intérêt) est interdite et les transactions financières doivent être exemptes d'exploitation et d'injustice. Dans la société actuelle, où il existe un large fossé entre les classes sociales, l'islam promeut un équilibre dans la répartition des richesses grâce à la zakat (charité obligatoire) et à la sadaqah (charité volontaire), qui contribuent à réduire la concentration des richesses entre quelques individus.
  • Zakat et charité: La zakat n'est pas seulement une obligation financière, c'est aussi un outil efficace de redistribution des richesses et de solidarité sociale. Dans le monde d'aujourd'hui, ces instruments sont plus que jamais nécessaires pour lutter contre la pauvreté et promouvoir la justice sociale.
  • Travail et productivité: L'islam encourage le travail acharné comme moyen légitime de gagner de l'argent. Dans un monde où chacun s'efforce d'accroître sa productivité et ses profits, le travail honnête et l'effort sont les fondements de la réussite. À l'inverse, l'islam rejette la paresse et la dépendance à l'égard d'autrui sans faire d'effort.
  • Partenariat et solidarité: Les partenariats et les entreprises communes font partie des moyens d'atteindre la richesse dans l'Islam. Alors que la recherche du profit individuel est souvent recherchée, l'islam encourage le partenariat et le partage équitable des bénéfices et des risques.

Exemples historiques et leur pertinence aujourd'hui

  • Abdur-Rahman bin Awf: Il fut l'un des compagnons les plus riches du prophète Mahomet. Il commença à exercer son métier à Médine après avoir émigré sans rien. Grâce à sa diligence et à sa bonne gestion des affaires, il a accumulé des richesses considérables, sans pour autant négliger son rôle social, en payant régulièrement la zakat et en aidant les pauvres. Dans le monde d'aujourd'hui, de nombreux entrepreneurs autodidactes partis de rien ont connu une grande réussite.
  • Uthman bin Affan: Le troisième calife, Uthman, était un commerçant prospère avant d'embrasser l'islam, utilisant sa richesse pour soutenir la communauté musulmane. Aujourd'hui, il existe des exemples de personnes fortunées qui utilisent leur fortune pour des causes charitables. La différence est que dans l'islam, le don est une obligation morale par le biais de la zakat, et non une simple charité volontaire.
  • Zubair bin Al-Awwam: Zubair était un investisseur prospère dans les domaines de l'agriculture et du commerce. Son succès dans de multiples domaines est un exemple moderne d'investissements diversifiés générant des profits de sources variées. Néanmoins, il a adhéré aux principes islamiques, notamment en évitant les prêts à intérêt et en démontrant comment la richesse peut être accumulée de manière éthique.
  • Harun al-Rashid: Le calife abbasside Harun al-Rashid a encouragé le commerce international, facteur clé de la prospérité économique moderne. Cependant, ses transactions commerciales étaient fondées sur la justice et la transparence, montrant ainsi que l'islam est un système économique à la fois juste et prospère.

Appliquer les principes islamiques à la réalité d'aujourd'hui

Dans le monde d'aujourd'hui, de nombreux systèmes économiques se concentrent sur la maximisation des profits, parfois sans tenir compte de la justice sociale. En revanche, l'islam présente un modèle équilibré, qui tient compte de l'éthique et de la justice parallèlement à l'accumulation des richesses. Par exemple, l'intérêt est un élément fondamental du système bancaire conventionnel, mais l'islam l'interdit car il exploite les besoins des gens.

Viabilité financière: Alors que les grandes fortunes s'accumulent entre les individus, le système de la zakat de l'Islam favorise la durabilité économique en redistribuant périodiquement la richesse aux pauvres et aux nécessiteux, contribuant ainsi à combler le fossé entre les riches et les pauvres.

Croissance morale: L'Islam appelle à la réussite financière et fixe des conditions éthiques pour s'assurer que la richesse est recueillie légalement. Les valeurs islamiques soulignent que la réussite économique ne doit pas se faire au détriment des valeurs humaines ou de la justice sociale.

Conclusion

L'islam n'empêche pas les individus de devenir millionnaires ou milliardaires ; au contraire, il encourage l'accumulation de richesses si les méthodes utilisées sont légales et servent le plus grand bien de la société.

Des personnages historiques comme Abdur-Rahman bin Awf, Uthman bin Affan et Zubair bin Al-Awwam, qui ont accumulé de grandes richesses tout en adhérant aux principes islamiques, prouvent qu'il est possible de trouver un équilibre entre la réussite matérielle et les valeurs éthiques. Pour accumuler des richesses dans le monde d'aujourd'hui, il faut s'engager à travailler dur, à être équitable dans ses transactions et à consacrer une partie de ses richesses à aider les moins fortunés par le biais de la zakat et de la charité.

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